Les papillons du mal by Graham Masterton

Author:Graham Masterton [Masterton, Graham]
Language: eng
Format: epub, mobi
ISBN: 9782265076846
Publisher: Fleuve noir
Published: 2003-11-15T23:39:57.693135+00:00

Duke tourna lentement la tête et la regarda fixement.

- Tu as dit oui? Comme dans " Oui, je ferai ce déplacement à Pasadena " ?

- Oui, j'ai dit oui.

- Et tu serais absente combien de temps ?

- Juste une nuit. On revient samedi matin.

- Tu ne crois tout de même pas que je vais te laisser passer une nuit à Pasadena avec ce salopard?

- Duke, Ralph n'est pas un salopard. C'est mon patron. Et aller à Pasadena fait partie de mon job. Ralph ne s'intéresse pas à mon corps. Tout ce qui l'intéresse, c'est le fait que je suis plutôt douée pour présenter le produit.

- Présenter le produit? Oh, bien s˚r, et comment!

Ralph Kosherick ne pense qu'à une seule chose, et c'est de te convaincre de lui présenter le produit entre tes jambes.

- Duke, ne sois pas aussi grossier. Et ne sois pas aussi ridicule.

- Oh, maintenant je suis grossier, hein? Juste parce que je ne veux pas que ma femme passe la nuit avec un putain de... comment dit-on?... avec un putain de débau-ché lubrique !

- Aller à Pasadena est très important, Duke. C'est notre plus grande présentation pour l'été. Cela pourrait faire toute la différence entre la réussite et la faillite pour Glamorex.

- Et je suis censé avaler ces conneries ?

- Duke, j'ai besoin de ce job à Glamorex. qui plus est, j'aime ça. Il me satisfait pleinement. Pendant quelques heures chaque jour, ce travail me donne le sentiment d'être une femme et non une ménagère, ou une femme de ménage, ou un chauffeur de taxi. J'irai à Pasadena, que cela te plaise ou non.

- Je suis ton putain de mari, nom de Dieu !

- Ne jure pas, Duke. J'irai.

- Tu m'as pas entendu ? Je suis ton mari.

- Mon mari ? Tu plaisantes ? Tu es juste un homme qui glande toute la journée dans ma maison et qui compte sur moi pour lui laver son linge et lui préparer ses repas, et qui est d'accord pour que je me tue au travail afin de lui acheter ses bières. Mon mari? Tu n'es même plus capable de bander !

Elle regretta immédiatement d'avoir dit cela. Elle s'était promis de ne jamais le faire. Elle savait que l'on pouvait dire tout ce qu'on voulait à un homme - lui dire qu'il était paresseux, brutal, stupide et borné. Mais lui dire qu'il était incapable d'avoir une érection, c'était lui dire qu'il n'était même pas un homme. Et le sol s'ouvrait alors sous ses pieds.

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