Dossiers Dresden 4 by Jim Butcher

Dossiers Dresden 4 by Jim Butcher

Author:Jim Butcher
Format: mobi
Publisher: Milady
Published: 2010-11-19T23:00:00+00:00


Chapitre 17

J’allongeai Elaine par terre et tentai d’estimer la gravité de ses blessures. Ses avant-bras étaient couverts de coupures, mais la plaie la plus grave s’étendait sur son dos, juste au-dessus de l’omoplate gauche – une sale entaille. Les lèvres s’étaient refermées, mais elle saignait toujours, et si elle avait des hémorragies internes, elle était fichue.

J’aurais eu besoin de mes deux mains pour compresser la plaie. Personne n’avait appelé les secours. Je ne pouvais pas faire grand-chose pour elle, alors je la réinstallai dans la Coccinelle, puis m’empressai de monter et de mettre le contact.

— Tiens bon, Elaine, dis-je. Je t’emmène à l’hôpital. Tout ira bien.

Elle fit « non » de la tête.

— Non. Non. Trop dangereux.

— Tes blessures sont trop graves pour que je m’en occupe, répondis-je. Calme-toi, je resterai avec toi.

Elle ouvrit les yeux et répliqua avec une insistance surprenante :

— Pas d’hôpital. Ils me trouveront, sinon.

Je sortis du parking.

— Bordel, Elaine ! Qu’est-ce que tu veux que je fasse d’autre ?

Elle referma les paupières. Sa voix s’affaiblit un peu plus à chaque mot :

— Aurora. L’Été. Hôtel Rothchild. Il y a un ascenseur à l’arrière. Elle nous aidera.

— La Demoiselle de l’Été ? m’exclamai-je. Tu plaisantes, c’est ça ?

Elle ne répondit pas. Je jetai un coup d’œil, et mon cœur manqua de s’arrêter quand je vis sa tête rouler sur sa poitrine et son corps s’affaisser. Je passai la seconde et fonçai à travers la ville.

— L’hôtel Rothchild, maugréai-je. Encore plus de faeries. Magnifique.

J’arrivai devant l’établissement. Un coin chic donnant sur le lac Michigan. J’évitai l’entrée grouillant de voituriers et de grooms, et m’enfonçai dans le parking de derrière. Je cherchai un monte-charge, une rampe de service, voire une porte avec une pancarte indiquant « COUR D’ÉTÉ DES FÉES. ENTRÉE ».

Je sentis une légère chaleur près de mon oreille. Elidee fila devant mon visage et rebondit contre la vitre. Je la baissai, et la minuscule fey fila hors de ma voiture pour me guider vers le fond du parking. Elle arrêta sa course en virevoltant près d’un patio discret et plongé dans les ténèbres. Puis elle partit, sa tâche enfin accomplie.

Je me garai rapidement, sans oublier le frein à main. Elaine était peut-être mince, mais elle était trop musclée pour être légère. Elle avait toujours été taillée comme un coureur de fond : élancée, mince et forte. Elle restait juste assez consciente pour me rendre la chose un peu plus facile quand je la portai, ses bras autour de mon cou, sa tête sur mon épaule. Elle tremblait. Elle était froide. Un doute m’assaillit tandis que je l’emportais dans l’allée. J’aurais peut-être dû ignorer ses divagations et l’emmener à l’hôpital.

Je continuai jusqu’à ce qu’il fasse trop noir pour y voir. Je posai Elaine, pour sortir mon amulette et éclairer les alentours. Au même moment, les portes d’un ascenseur s’ouvrirent. La lumière envahit l’allée.

Et de la musique enregistrée.

Une fille se tenait dans la cabine. Elle dépassait à peine le mètre cinquante et les cinquante kilos. Ses cheveux blonds étaient nattés.



Download



Copyright Disclaimer:
This site does not store any files on its server. We only index and link to content provided by other sites. Please contact the content providers to delete copyright contents if any and email us, we'll remove relevant links or contents immediately.